Balade à Bordeaux #33 - La Porte Dijeaux

La toute première Porte « Dijeaux » était l’une des nombreuses portes d’entrée de la ville à l’époque romaine et se situait au niveau de la rue des remparts. Démolie en 1302 et reconstruite à quelques mètres de là sur le nouveau mur d’enceinte, la porte s’ouvrait sur le « faubourg » Saint Seurin. Avec l’embellissement de Bordeaux au XVIII ème, la porte est détruite puis reconstruite en 1748 en pierre de Frontenac et borde désormais la belle Place Dauphine. Les Historiens Camille Jullian et l’Abbé Baurein s’opposent quant à l’origine du nom : l’un y voyait un rappel au temple de Jupiter qui se dressait à cet endroit jadis avec la déformation de « de jou », « de Jupiter » en gascon ; et l’autre faisait plutôt référence à la « porte des juifs », ou « porta deus judias » en gascon de par son accès à St Seurin et à la rue Judaïque, quartier juif au moyen-âge.

La rue Porte Dijeaux et dans son prolongement la rue Saint Rémi constituent l’une des plus anciennes artères de la ville. Elles reliaient par une longue rue quasi rectiligne la place Royale en bord de fleuve à la Place Dauphine, actuelle Place Gambetta depuis 1883. La Porte Dijeaux est classée monument historique en 1921.

Le saviez-vous ? Elle penche ! Bien loin de la Tour de Pise, la Porte Dijeaux penche de 31 cm vers l’ouest en direction de la Place Gambetta. Stabilisée grâce à des micro-pieux au début des années 70, elle n’a plus bougé depuis…